mardi 13 octobre 2009

Adapter les chaussures




La première année, bien sûr, ce n’est pas un problème que cette petite jambe plus courte d’un centimètre ou plus. On peut, si la gêne pour le bébé quand il commence à marcher à quatre pattes causée par le bas de babygro qui « traîne » se remarque, ne lui mettre que des grenouillères sans pieds (pas toujours facile mais il suffit de couper les dits pieds du pyjama.)

Pour se mettre debout, apprendre à marcher, aucune précaution particulière n’est nécessaire. Pieds nus ou en chaussettes, c’est le mieux, et pour éviter les glissades, une petite paire de pantoufles en matière souple rehaussée d’un ou deux centimètres par le cordonnier suffit. Les mêmes en plus solides pour dehors peuvent être utilisées.

Vers neuf mois, on a le sentiment qu’il faut « s’équiper » et, un peu à regrets, trouver de bonnes chaussures « orthopédiques » (le mot lui-même fait peur…). Muni d’une prescription du chirurgien qui suit l’enfant, on se met en quête d’un bon bottier orthopédiste. Je me souviens avoir fait faire des chaussures de marche pour mon bébé de neuf mois, avec plusieurs rendez-vous pour prendre ses mesures, commander et réceptionner les chaussures… plus d’un mois après ..: Quand enfin nous les avons eues, son pied avait grandi et il ne pouvait plus les porter. (En plus, il détestait les chaussures…)

Commence alors une sorte de parcours du combattant pour compenser du mieux qu’on peut les chaussures du petit marcheur. Il faut trouver, dans le commerce, la paire qui pourra supporter le collage d’une semelle externe en caoutchouc, qui ne soit pas trop lourde car le caoutchouc alourdit considérablement, qui tienne au pied sans le contraindre trop. Le cordonnier fait de plus en plus la moue quand on la lui apporte pour en rehausser une des deux avec « de plus en plus de centimètres ». Car l’enfant grandit vite et la différence entre ses deux jambes s’accentue au même rythme. Le cordonnier finit par dire : Désolé, ça, ce n’est pas mon boulot, il faut voir un orthopédiste…

Il faut alors envisager, aux alentours de plus de trois centimètres d’écart, de mettre une partie à l’intérieur (donc adieu aux chaussures basses : bonjour les chaussures montantes « orthopédiques »…) et le reste à l’extérieur. En huit année de recherche de la bonne chaussure (à changer tous les quatre mois…) je crois avoir « fait » trois bottiers orthopédistes différents dont un qui travaillait à Rennes alors que nous vivons à Paris, que j’allais voir régulièrement avec le petit en train car j’avais lu dans une revue de baskets pour sportifs de haut niveau qu’il travaillait avec des matériaux ultra légers…


Je crois, en fait, qu’elles n’étaient jamais « parfaites » à mes yeux ces chaussures car ce que je voulais c’est, justement, ne plus en avoir besoin… Mais il y avait aussi des raisons objectives : leur poids, leur couleur, leur « look » qui pour l’enfant commençaient à compter.

Pour finir, dès l’âge de trois ans et ce jusqu’à ses huit ans, date de la fin de l’allongement, j’ai choisi la solution la plus simple et la moins coûteuse : acheter une paire de baskets avec des « scratch » (sans lacets) que l’orthopédiste adaptait en fixant un morceau dessous et dedans, selon l’évolution de l’écart, destiné à compenser les fameux cinq, six, sept centimètres manquants…

Et la fin de ce parcours, la récompense, pour vous et pour l’enfant, c’est, d’abord, quand l’orthopédiste du centre vous donne rendez-vous pour raboter la moitié de la semelle qui rehausse (de quatre centimètres d’épaisseur elle passe à deux) et surtout, pour finir, quand il enlève carrément tout (l’allongement terminé) et vous redonne une chaussure légère, légère… (enfin une chaussure « normale »…)

4 commentaires:

  1. Juste un petit tuyau, en plus de ses chaussures orthopédiques, mon fils qui joue au foot utilise des chaussures de basket que je fais compenser. Je donne l'info, car j'ai dû faire pas mal de magasins pour trouver la bonne chaussure.. On est pas là pour faire de la pub, mais je suis habituée à les acheter chez Décath***. J'y trouve toujours la paire de chaussure idéale, montante et rigide(pour protéger la cheville), légère (il faut penser qu'on va y rajouter une compensation parfois très lourde), et plate pour pouvoir y coller la compensation.Exemple la photo couleur représente les chaussures de mon fils. En générale, la marque à "3 bandes" en fait toutes les saisons et on arrive a en trouver à pas trop cher.... sinon, il y a aussi les chaussures de handball mais souvent moins rigides je trouve..

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  2. Merci Vanessa pour ces indications... Nous, "de notre temps", c'était les baskets Reebook qui offraient les mêmes avantages (hautes, légères avec des scratch...) et l'orthopédiste y fixait une semelle externe 4cm et une interne 3cm... cela restait esthétique malgré tout et très vite mon fils n'a plus porté de chaussures orthopédiques qu'il trouvait lourdes et moches.

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  3. Noah avait aussi ce type de compensation étant plus petit, jusqu'à 5 ans je crois. Une chaussure à talon dissimulée dans une chaussure orthopédique montante. Une partie visible sous la chaussure, et l'autre dans la chaussure. Et puis son pied se positionnant en équin, on a dû le mettre à plat pour faire travailler les ligaments entre autre. D'où la taille de la compensation sous la chaussure et la basket. Il est aujourd'hui compensé de 8 cm mais a une différence de 9 cm au niveau du fémur et de 1.5 cm au niveau du tibia, mais l'allongement n'est prévu que pour le fémur pour l'instant.
    Vanessa

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  4. Pour les chaussures pointure 25 à 28 et compensation de 1,5 à 2,5 cms =>
    Podo othésistes = Delcros (plusieurs magasins en France voir leur site web) avec la prise en charge de la sécu tout est gratuit.
    De plus ils nous faisaient les semelles compensés pour les baskets du commerce.
    Baskets du commerce =
    Adidas Desman 2K = basket mi-montante on mettait une semelle à l'intérieur de 1 à 1,5 cms et une semelle externe de 0,5 à 1 cm.
    On faisait passer la chaussure compensée à la forme (pour gagner l'espace pris par la semelle interne)
    A l'extérieur : notre cordonnier décollait la semelle exterieure et collait sur la mousse noire d'origine une autre mousse noire une inclinaison du talon vers l'avant de la chaussure, et recoller par dessus la semelle exterieure adidas d'origine.

    Autre basket que je n'ai pas pu trouver Puma Roma High elle aussi a de la mousse sous la semelle externe.

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